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Chronique d'une fin du monde
2 août 2008

1er jour, lundi 11 avril 2011

Je me nomme Patrick, j'ai 39 ans. Il est 5h00 du matin, je n'ai pas dormi de la nuit, mes enfants ont quand même réussi à s'endormir vers minuit. Je regarde par ma fenètre, la partie ouest de la ville est sous les flammes. Que Dieu nous pardonne ce que nous avons fait puisque la fin du monde est arrivée.
J'ai entrepris d'écrire pour laisser un témoignage pour que, peut-être, les générations futures, s'il y en a, pourront analyser et comprendre. Je ne prétends pas être le meilleur observateur, ni le meilleur narrateur, je suis juste un simple quidam qui tente de survivre dans cet enfer en tâchant de protéger ses enfants. Je n''ai même jamais écrit de journal intime dans ma jeunesse.
J'ai mal aux yeux à force de surveiller, mes mains tremblent. J'espère être capable de faire feu avec mon arme en cas de besoin. Il faudra que j'aille au ravitaillement aujourd'hui.
Mon fils, le cadet, a 6 ans. Il réclame sa mère. Elle doit être morte aujourd'hui, mais à quoi bon lui dire. Ma fille, de deux ans plus âgée, a compris semble-t-il, mais bon, chaque chose en son temps.
Que les choses soient claires dès maintenant, je ne suis pas un héros, ni quelqu'un de bien. J'ai ma part de ténèbres, et n'hésiterai pas à faire usage de la violence pour notre sécurité. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait lorsque j'ai récupéré Alicia et Killian, mais je vous raconterai çà un autre jour.
J'ignore s'il est nécessaire de relater les évènements qui ont conduit à ce désastre, les journaux ont suffisamment commenté les faits en long, en large et en travers, du moins tant que les journaux paraissaient. Aujourd'hui, ne règne plus que la barbarie et les côtés les plus sombres de l'homme. Je ne sais plus qui a dit, après la 1ère guerre mondiale : "L'homme n'a plus aujourd'hui aucune illusion sur la bête qui sommeille en lui". Ce qui est sûr, c'est que cette bête est beaucoup plus atroce et cruelle que ce que l'on pouvait imaginer.
J'entends Killian qui pleure. Je dois y aller.
Que mes enfants voient un autre jour.

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